Les revenus de la musique : un partage équitable ?

Les chiffres qui viennent de tomber dans plusieurs études sur l'économie de la musique prouvent une nouvelle fois que le business musical est sans foi ni loi. Ces données chiffrées devraient intéresser tous les musiciens et artistes qui veulent vivre de leur art, ainsi que les amateurs de musique qui sont par leurs nouvelles habitudes de consommation sont en train de scier l'arbre de la création musicale !

Ventes de CD physiques :

Un premier graphique (source) indique combiens d'artistes (sur 1045) vendent des CDs physiques via tous les canaux possibles hormis lors des concerts et spectacles. Le CD est donc un des revenus principaux pour l'artiste avec la scène. La part revenant au groupe / artiste va de 30 centimes à 1 euros lorsqu'il est signé par un label. Si ce dernier peut booster les ventes, il réduit aussi la part qui revient à l'artiste. L'auto-distribution et l'autoproduction sont de loin plus rentables !

La scène et les concerts :

Ce graphique (source) compare les revenus générés par la musique enregistrés aux revenus des concerts et représentations publiques. Si les revenus de vente de musique enregistrée baissent fortement ces dernières années les gains apportés par la scène ne cessent de progresser !

La vente de musique en ligne :

Voici un graphique (source) sur le partage des revenus des ventes de musique en digital. Là, ça fait mal ! 63% pour le label, 24% pour le distributeur et 13% pour le groupe. Ces 13% seront donc à partager entre tous les membres du groupe avec les rations moyens suivants :

• 18% chacun pour le chanteur, le guitariste, le batteur et le bassiste (exemple).
• 15% pour le manager.
• 5% pour le business manager.
• 5% pour l'avocat.
• 3% pour le producteur.
• Les revenus du streaming :

Avec le streaming musical on touche le fond !

le revenu moyen pour l'écoute d'un titre sur Deezer ou Spotify est, tenez-vous bien : 0,004 euros ! Petit calcul, vous êtes super heureux votre compteur d'écoutes est à 10 000 ! Vous avez touché 40 euros... 

Nous n'avons pas les chiffres des revenus générés pour ces plateformes par la publicité lors des 10 000 affichages de vos titres. Les plateformes comme Deezer et spotify ne seraient-elles pas les nouveaux pirates légaux ?

Je citerais Pete Townshend des "Who" qui en 2011 disait d'iTunes "c'est un vampire digital"…

Pour conclure :

Si nous devions donner quelques conseils aux artistes qui souhaitent vivre de leur musique, voici dans l'ordre :

• Faites de la scène et enchainez les concerts.
• Editez vos CD en auto-production et vendez-les en auto-distribution ou du moins en minimisant les intermédiaires.
• Vendez vous-mêmes vos titres en ligne via des plateformes équitables (comme i-cone.net ;-) ou à partir de votre propre site.
• Retirez vos titres des plateformes de streaming "légales"...

Et si vous souhaitez signer sur un label et un distributeur, ne signez pas n'importe quoi, vous avez bien plus de valeur que ce qu'ils pourront vous suggérer !

Vous trouverez ci-dessous des liens vers des études et articles qui vous donnerons plus d'informations sur les revenus de la musique.

Sources et ressources :

Articles en rapport : http://fluctuat.premiere.fr/Musique/News/Concerts-CDs-MP3-streaming-ce-que-les-artistes-touchent-vraiment-grace-a-leur-musique-3603656
En anglais : http://www.bearshare.com/economic-of-music.html et http://money.futureofmusic.org/sound-recording-income/5/
Exemple de revenus Spotify : http://www.spotidj.com/spotifyroyalties.htm
 

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