logo

La Fnac ouvre son "music store" sans l'interopérabilité promise

Fnac MusiqueFaute d’avoir pu convaincre les maisons de disques, la Fnac lance son service de téléchargement de musique, sans offrir l'interopérabilité des fichiers pourtant annoncée. Mais les discussions se poursuivent.


Le distributeur du groupe de François Pinault (PPR) dévoilait ce matin à Paris sa plate-forme de téléchargement musical baptisée simplement Fnacmusic. Une plate-forme qui se veut la réponse du «premier disquaire de France» aux différents services payants déjà disponibles: le Music Store d'Apple, celui des magasins Virgin Mégastore (groupe Lagardère), les sites affiliés au grossiste OD2 (MSN, Tiscali, Wanadoo...), et enfin la version française de Sony Connect.

La Fnac arrive après la bataille. Initialement annoncé pour juin dernier, le groupe avait repoussé le lancement de son service afin de proposer ce que les concurrents n'ont pas: l'interopérabilité des fichiers téléchargés en fonction des différents supports de stockage. Autrement dit, pouvoir lire ses fichiers achetés sur n'importe quel baladeur numérique du marché.

 

 
Actuellement, les fichiers téléchargés sur iTunes Music Store d'Apple, numéro un du secteur, ne peuvent être lus que sur son baladeur iPod (et bientôt celui de HP). Une stratégie de verrouillage également retenue par Sony.

Finalement, l'interopérabilité ne sera pas au menu de Fnacmusic. Comme pour son concurrent direct Virginmega.fr, c'est le système numérique de gestion des droits (DRM) de Microsoft qui a été choisi. Les fichiers achetés seront donc lisibles avec les équipements compatibles Windows exclusivement: les PC bien-sûr, ainsi qu'une dizaine de baladeurs du marché (marques Creative, Rio, Thomson, Packard-Bell, et Sony dans le cas de baladeurs dotés de cartes mémoire flash). Les ordinateurs MacOS sont donc exclus.

«Nous avons accepté, contre notre gré, de proposer la non-interopérabilité suite à des négociations infructueuses menées depuis six mois avec les maisons de disques», a déclaré Christophe Cuvillier, directeur général de la Fnac, chargé de l'international, des filiales et du développement.

Le classique 0,99 euro par morceau

Le responsable a qualifié d'«absurde» la situation actuelle, qui impose au consommateur d'aller sur un service précis en fonction de son équipement. «Nous avions le choix entre repousser encore le lancement de notre service ou le proposer comme tel. Nous avons préféré le lancer, mais poursuivons nos négociations avec les maisons de disques, fabricants de matériel et éditeurs de logiciel», a-t-il poursuivi.

En attendant mieux et pour contourner cette difficulté, Cuvillier invite les futurs utilisateurs de Fnacmusic à graver des CD à partir des morceaux téléchargés sur son service, et ensuite de les encoder en MP3, le plus universel des formats. Une technique permettant une interopérabilité très rudimentaire, mais «tout à fait légale», a-t-il souligné. Des petites affiches d'information expliquant la procédure sont d'ores et déjà placardées en magasin. Microsoft avait d'ailleurs lui-même donné ce "truc" à ses clients, lors du lancement de MSN Music aux États-Unis, pour lire leurs fichiers sur des iPod.

Fnacmusic est donc un service de téléchargement de musique comparable aux autres. Les prix vont de l'incontournable 0,99 euro pour un morceau, à 19,8 euros pour vingt titres à télécharger dans les six mois, en passant par 1,19 euro pour des titres en avant-première. La licence permet de graver les titres sept fois sur CD et d'être transférés cinq fois sur baladeurs. Les utilisateurs pourront également opter pour l'achat de cartes prépayées. Enfin, les adhérents à la Fnac disposeront d'un tarif privilégié de 33 titres pour 29,7 euros.

«L'équivalent d'une petite Fnac de province...»

Principale différence avancée face à la concurrence: la qualité de l'encodage. Il a été réalisé au format Windows Media Audio à 192 Kbps au lieu de 128 en moyenne comme, par exemple, sur les plates-formes d'OD2.

Par ailleurs, la Fnac assure disposer du «catalogue le plus adapté au public français». Interrogés par ZDNet, ses responsables n'ont cependant pas été en mesure d'en estimer la part francophone.Un catalogue qui «n'est pas encore le plus important du marché», a prévenu d'emblée Christophe Cuvillier. Fnacmusic démarre avec 300.000 titres. «L'équivalent de ce que l'on peut trouver dans les bacs d'une petite Fnac de province», confie Rodolphe Buet, directeur du disque et de la vidéo, précisant que les plus gros magasins atteignent 1,5 million de références.

D'ici à la fin de l'année, le distributeur du groupe PPR espère proposer 600.000 titres et dépasser le million à l'horizon 2005, soit l'équivalent aujourd'hui de l'iTunes Music Store.

Disponible le 18 septembre, Fnacmusic ne sera pas un site internet autonome, mais sera accessible via un onglet de la vitrine commerciale Fnac.com. Enfin, ce service est réalisé en partenariat avec la SSII CSC ainsi qu'avec MPO Online, qui effectue les encodages.
 
Par Christophe Guillemin
ZDNet France
Jeudi 16 septembre 2004 


Page d'accueil des archives >


Pages populaires (du Old I-cone)

Les autoproductions (artistes et MP3)
Sonneries gratuites et originales avec i-conneries

Menu


Web Radio - Web Télé


Business et Musique


Logiciels pour en faire


Archives du site


Agenda concerts, festivals ...


Actus du support numérique


Apprendre à jouer


Musique légale en ligne


Voir & Lire


Autour de la musique


L' Auto-Production



Autres pages i-cone.net : 50 pages.