1 ) Une analogie entre le secteur de l'industrie musicale et celui de l'industrie Agro-alimentaire peut rapidement faire comprendre que l'industrie musicale actuelle souffre surtout de ses intermédiaires, c'est à dire des gens et structures qui font l'interface entre le (vrai) producteur, le ou les créateurs et techniciens et le public (les consommateurs).
2) Ces intermédiaires de l'industrie du disque que l'on nomme aujourd'hui improprement "Maisons de production" ou "Majors", sont en fait les pendants des "acheteurs" de la grande distribution. Leur objectif est d'acheter au plus bas prix sans réel souci de qualité et d'équitabilité donc toujours au mépris des vrais producteurs (que sont les artistes). On peut dire plus simplement qu'ils s'en mettent pleins les pôches au détriment des créateurs, artistes et techniciens tout en limitant la diversité culturelle proposé au public.
3) Demandons à un producteur de fruit et légumes le bénéfice qu'il tire de son travail comparé à celui de la grande distribution et soustrayons en plus les subventions diverses d'aides à la production alloué par l'europe ou l'état Français. A ce point de la reflexion il est nécessaire de se demander qui est le plus important dans cette histoire entre l'artiste et le producteur / distributeur.
Si l'on choisit l'artiste créateur, il reste à contourner les indispensables (à l'heure actuelle) et monopolistiques acteurs du secteur de cette industrie musicale que sont les Majors et les distributeurs / diffuseurs. En cela l'industrie Agro-Alimentaire et l'industrie phonographique sont semblables.
4) Pour le bien de l'artiste et du public il faut se débarrasser de ces "parasites" en créant dès aujourd'hui de nouveaux circuits dont le contrôle serait donné aux artistes et techniciens. Les distributeurs ainsi que les diffuseurs serait alors des acteurs nécessaires mais maîtrisés au service de l'économie culturelles et non plus le moteur de la relation artiste / public.
5) L'économie devrait-être un moyen et non une fin, c'est certainement ce qui distingue le système "équitable" du système libérale. Oui, que cela déplaise à ceux qui croient que l'art est épargné de la perversité du profit, la réalité est que la culture est aujourd'hui au mains du "capitale" et comme dirait Jean-Pierre Coffe : "tout comme la grande distribution nous donne de la "merde" à bouffer, les Majors et les industriels du disque nous cultivent avec de la merde et des artiste poussés hors-sol". Y aurait-il un effet de cause à effet ?...
6) I-Cone.Net dit non aux "artistes transgéniques" et souhaite être le promoteur d'une "Culture biologique et équitable". A cette fin nous espérons mettre en place dès la rentrée un système de vente de musique en ligne "au morceau" (adieu le CD) par le biais de notre association ou d'une petite structure.
L'idée est permettre à l'artiste qui maitrîse sa production la mise en vente de ses morceaux et chansons aussitôt qu'ils sont réalisés et cela dans un environnement qu'il maîtrise facilement.
7) Le principe par l'exemple :
Imaginons un instant que Jimi Hendrix réssucite aujourd'hui (il en a baver un max des producteurs et distributeurs)et que armé d'une inspiration nouvelle, il s'enregistre et finalise ses arrangements gràce aux moyens actuels d'enregistrement qu'offre l'industrie micro-informatique.
Il "bounce" ses multiples piste individuellement puis les envoient via sa connection haut-débit à son ingénieur du son (lui-même interessé financiairement à la vente en ligne des morceaux). "L'Ingé Son" réalise le mixage et le master qu'il convertit et qu'il poste immédiatement à l'administrateur de la plateforme de vente en ligne.
Le webmaster réalise la fiche de vente et lance la promotion du morceaux inédit par email aux fans de Jimi Hendrix.
Voici donc un schéma idéal et réalisable d'économie et de production directe et équitable qui se passerait aisement des Majors et autres intermédiaires sangsues qui parasitent actuellement le secteur musical.
8) Il y à bien sur des coûts à tout cela, mais des outils complets et performants exsitent en Open Source (GNU GPL), de plus la dématerialisation de la musique permet de substancielles économies sur la fabrication et la distribution des CD aujourd'hui frappés d'obsolescence.
Nous souhaitons et nous nous donnons aujourd'hui les moyens de tenter l'expérience de la "production directe et équitable" de musique.
Ce sera notre petite réponse aux grands dangers qui menacent maintenant la création sous toutes ses formes.
Johan PUISAIS
A suivre...
