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Le midem 2013 est clos, et après

Le midem 2013 est clos, et après

Ca y est le Midem 2013 est clos, mais on entend encore ses échos.

Les Majors, les plateformes de streaming et de distribution musicale en ligne, les syndicats et la plupart des acteurs importants de l'industrie musicale française en appelaient à l'état, à la baisse de la TVA, à la taxe Google et à l'amende automatique.

Il lui faut lutter contre une concurrence internationale déloyale et le piratage. 

Peut-on en conclure que la filière musicale a autant de bonnes idées qu'elle engrange de points de croissance ? C'est possible et mauvais signe pour la suite.

On peut certes comprendre que l'industrie musicale l'ai mauvaise de ne pas avoir su contrer les effets de la dématérialisation des biens culturels et notamment de la musique. Mais de là à préconiser des mesures liberticides qui réclament des mesures techniques telles que le "DPI" (Deep Packet Inspection) dignes d'ACTA.

Le premier responsable cité de cette crise depuis plus de 10 années est le piratage.

Faut-il rappeler qu'à cette époque les distributeurs s'étaient enfermés dans la voie des DRMs (vendus à prix d'or par Apple, Microsoft, Real... C'est un comble ! ) sans soucis d'interopérabilité et de pérennité du système au lieu d'apporter une offre commerciale séduisante en alternative au piratage.

La HADOPI a été un franc succès.

Alors pourquoi une taxe Google ? Pourquoi des amendes automatiques ? Pourquoi une baisse de la TVA sur le disque ? Pour sauver l'innovation et la création obtient-on en réponse...

Le Streaming : un modèle à suivre

Streaming musicalCependant quels sont les revenus du streaming, à qui et comment sont-ils reversés par la SACEM. C'est la grosse faiblesse du streaming car la rémunération engendrée par ce type d'écoutes serait en 2012 de 0,0005 dollars par titre sur Spotify selon le site "Digital Music News" (Nous avions relayé d'autres chiffres, 0,004 dollars par écoute). Autant dire une misère !

La SACEM dont on peut se demander si elle n'a pas bradé ses catalogues aux plateformes de streaming. Sacem qui en 10 ans n'a mené qu'un timide et restrictif essai avec les licences Creatives Commons. SACEM dont les arcanes sont aussi clairs que celles du Vatican.

Cette vieille institution est inadaptée au monde actuel et c'est elle qui devrait être réformé pour faire face aux enjeux de la musique dématérialisé. Qu'elle rende aux artistes la liberté de choisir les modes et règles de distribution et de promotion. La musique doit d'abord revenir aux artistes !

Compenser le transfert de valeur :

C'est l'expression à la mode, elle signifie que l'argent autrefois généré par la musique tombe aujourd'hui dans les poches de Google, Apple et autres gros acteurs de l'internet (ce qui n'est pas faux). Il faut donc les taxer !

Ce qui pourrait être rigolo c'est que Google taxe les maisons de disque et distributeurs de musique en ligne pour leur présence dans son annuaire et autres services...

La seule solution : faire payer Youtube et Google

Midem 2013 Fleur PellerinYoutube a cessé depuis le début du mois de janvier 2013 la monétisation des vidéos et ne gagne ni ne reverse donc plus de revenus aux ayants droit faute d'accord entre les parties.

Pascal Negre menace de retirer ses clips. Mais qu'en fera-t-il de ses clips ? Il ira les mettre chez Dailymotion (100% orange depuis quelques jours) ? Chez Viméo ? Ou sur son blog perso ?

C'est triste à dire mais la plus grosse Major du monde n'a pas sa propre plateforme de diffusion ... Pourquoi ? N'auraient-ils rien à mettre dessus ? N'auraient-ils pas les moyens ?

Faute de réponse, cela met en évidence l'absence en son nom propre et comme diffuseur de ce grand créateur de contenu qu'est Universal.

La culture répressive et l'amende automatique

Peut-être est-ce en ce faisant flasher sur l'autoroute que le SNEP ou l'ESML a eu l'idée de l'instauration d'une amende automatique lors de la prise en flagrant délit de piratage.

Bravo à ces esprits lumineux ! Surtout lorsque l'on connait tous les couacs qu'a connu HADOPI dans ses récriminations et dans la détection des fraudeurs...

Une baisse de la TVA

Est-ce que, comme pour les métiers de bouche, une baisse de la TVA permettra une musique moins chère et de meilleure qualité ? Non, il s'agira juste de lutter contre la distorsion de concurrence rencontré face à l'international. Deezer (Orange) doit gagner sur le marché international du streaming.

Aujourd'hui, en face il y a Spotify, Grooveshark... Tiens voici Rdio qui nous offre 6 mois gratuits pour voir... et LastFM, MuteOff, Yasound... Sans parler d'Amazon, Nokia, Sony. La bataille va être rude.

Conclusion

Le Midem c'est un peu le Davos de l'industrie musicale, beaucoup de sommités, une pensée unique et... Pas de solutions. Le pire est que le gouvernement a tendu l'oreille et s'en remet à la commission Lescure. Les lobbies et leur pensée unique est en action au plus haut niveau. Je mets un vinyle sur la platine, rabaisse le bras, coool... 


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Tags : Economie de la musique, Marché du disque, Industrie musicale, Midem 2013, taxe Google, amende automatique


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