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Peer-to-peer: Hollywood s'attaque aussi aux particuliers

HOLLYWOODLa MPAA, le syndicat américain représentant les principaux studios hollywoodiens, lancera le 16 novembre une série de plaintes contre des internautes accusés d’échanger illégalement des films. Sur le même modèle que les majors du disque.



Les studios américains durcissent leur combat contre le piratage de leurs œuvres. Pour la première fois, ils s'apprêtent à attaquer directement des internautes américains qui s’échangent des films via des systèmes "peer-to-peer".

Les plaintes seront déposées devant les tribunaux fédéraux américains le 16 novembre. C’est ce qu’a annoncé Dan Glickman, le tout nouveau président de la MPAA (Motion Picture Association of America), le syndicat des studios, lors d’une conférence de presse à Los Angeles.

 

 
Depuis début septembre, il remplace à ce poste l’emblématique Jack Valenti, qui a donné sa démission le 1er juillet dernier à 82 ans, après 38 années de service. Dan Glickman a été ministre de l’Agriculture de 1995 à 2001, sous la présidence de Bill Clinton, ainsi que président d’un sous-comité au sein de la Chambre des représentants en charge de la propriété intellectuelle. Son fils Jonathan Glickman est président de la société Spyglass Entertainment, qui a produit des films tels que La Recrue, Rush Hour ou L’amour à tout prix.

«L’échange illégal de films représente la plus grande menace pour la structure économique de base de la création cinématographique depuis 110 ans», a expliqué le président de la MPAA. Des documents distribués par ses soins désignent Kazaa, eDonkey et Gnutella comme exemple de réseaux où «des copies numériques illégales de films» circulent.

Dan Glickman a refusé de dire si seuls les internautes qui mettent à disposition ces films seront poursuivis, ou si les plaintes concernent également ceux qui téléchargent. «Nous ciblons les gens qui échangent illégalement ces fichiers», a-t-il martelé, «je ne vais pas me montrer plus précis». Même imprécision sur le nombre d'internautes attaqués.

La répression, un «élément nécessaire»

Cette annonce n’est pas réellement une surprise. Le dépôt de plainte directement contre les utilisateurs est la stratégie employée depuis bientôt deux ans par les grandes maisons de disques. Jusqu’à présent, la MPAA s’était contentée de faire pression sur les universités pour qu’elles contrôlent l’accès des étudiants aux réseaux peer-to-peer. Elle a également mené des actions auprès des membres du Congrès pour faire passer des lois plus répressives en matière de contrefaçon.

Dans le domaine judiciaire, elle s’est déjà associée à la RIAA (Recording Industry Association of America), le syndicat des maisons de disques, pour attaquer les éditeurs de logiciels peer-to-peer Streamcast et Grokster. Mais cette entreprise n’a pas été couronnée de succès puisqu’un jugement de première instance et un appel les exonèrent de toute responsabilité civile ou pénale dans le piratage en ligne. Les deux associations tentent actuellement de faire casser le dernier arrêt par la Cour suprême des États-Unis.

Présent à Beaune, fin octobre, lors des 14es Rencontres cinématographiques de la ville, Dan Glikman avait expliqué que «lancer des actions contre les utilisateurs finaux n'est pas une fin en soi, mais c'est un élément nécessaire de la lutte contre la contrefaçon». «Et malheureusement, pour faire respecter une loi, il faut que les gens soient conscients qu'ils risquent quelque chose.»

Avec Estelle Dumout pour ZDNet France
 

Par Declan McCullagh
CNET News.com
Vendredi 5 novembre 2004 
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